Sondage sur le stress au travail chez PSA

Comme il y a pas mal de gens sur ce forum qui y travaille...
Que pensez vous du résultat ?
a priori, le stress est inférieur à la moyenne nationnale... avez vous l'impression que cela reflète votre ressenti ?
Et ceux des autres sociétés, votre avis sur votre société ?

Bonjour

J'ai beaucoup travaillé sur le "stress": c'est, et loin de là, un sujet qui peut être traité par des statistiques qui ne reflètent jamais la vérité et la réalité!
C'est un domaine très complexe qui est rarement analysé avec sérieux et lucidité par les individus eux-mêmes, par les dirigeants, par les psys, par les professionnels des statistiques et enquêtes.
Le stress n'est pas un terme anodin et qui doit être pris simpplement par son acception : de multiples facettes sont à prendre en compte. Certains psy se sont spécialisés : je les ai rencontré mais il faut savoir qu'ils sont spécialisés en entreprises et en monde des affaires. Toutefois leur but est avant tout le pognon reste leur tasse de thé : or, en la matière et avec unseul individu il faut passer beaucoup de temps pour connaître la réalité après avoir levé les freins psy.
C'est bien pourquoi les analyses commandées par ces entreprises sont nécessairement biaisées, sans compter la chape de plomb qui prévaut : la confidentialité extrême nécessaire.
J'ai commis un écrit sur le sujet ou si tu préfères un essai qui m'a passionné tout en étant moi même souvent soumis au "stress" volontairement ou involontairement.
Volontairement car nous sommes des initiateurs brillants!!!

Le stress est ,aujourd'hui reconnu comme étant un élément de vie du monde du travail.
Mais je pense que le stress est avant tout une question d'équilibre.
Moi, je fais partie des gens qui ont besoin d'un certain niveau de stress pour donner le meilleur d'eux mêmes.
Sans pression j'ai le sentiment de m'ennuyer, je me sens frusté.
Je recherche donc cette mise sous tension, ce stress euphorisant qui pousse à prendre plus de risques,qui pousse à améliorer performances et résultats et qui conduit à une confiance en soi rassurante.
Malheureusement, il arrive un moment ou une pression supplémentaire provoque un effet négatif et parfois dévastateur, d'où la notion d'équilibre dont je faisais état plus haut.
Je rêve de pouvoir mesurer exactement la quantité de stress que je serai capable de gérer...........malheureusement cela me parait impossible tant les facteurs qui me font basculer vers l'un ou l'autre côté sont multiples.

Mais pour répondre à la question de Sandy, on doit retrouver le cycle que je décris, chez nombre de salariés de toutes les entreprises de France. Le stress est malheureusement devenu un symptome fourre tout, et simplificateur de l'humeur de nos concitoyens.
Je suis conscient de l'augmentation de notre rythme de vie, de l'augmentation des tâches qui incombent aux salariés,de la sensation de fuite du temps...... mais il y a aussi les pressions que nous nous créons à nous mêmes, en marge du travail.
Malheureusement il n'existe aucun moyen de qualifier et quantifier l'origine du stress........alors on l'attribue à la phase la plus ingrate de notre vie: le travail.

Je ne pretends nullement qu'il n'existe pas de stress au travail,mais je pense, comme Jac que le problème est tellement vaste, que de l'appréhender uniquement sous l'aspect travail serait réducteur.

Large sujet.

Travaillant chez PSA à Mulhouse, j'ai bien sûr eu quelques informations concernant cette enquete. Le stress est présent, à des niveaux moyens inférieurs à la moyenne nationale. Il sera intéressant de connaitre le détail par catégories professionnelles : je n'ai pas eu cette information. Le niveau de stress doit être assez différent entre un ouvrier, un technicien, un agent de maitrise et un cadre (je ne m'aventure pas à dire que l'un ou l'autre y est plus soumis, chacun ayant des contraintes de travail et d'environnement de travail différentes).

Personnellement, je pense que les facteurs générant du stress ne sont pas uniquement liés au travail. Il faut y inclure l'environnement familliale et social. Cette opinion rejoint celles de Jac et Jean-Luc.

Merci à Jean-Luc et Francis pour leurs avis!

Francis : j'avais préparé un commentaire sur cette étude, commentaires disparus suite à rupture avec le serveur, mais il serait intéressant, si tu le peux, d'obtenir

a) le questionnaire adressé
b) des éléments sur la constitution du panel (3161 sal sur 14K)
c) le taux de réponses et notamment des réponses nominatives
d) la méthode de choix des 60 sal. reçus qui ont eu un entretien

Apparemment la CFE-CGC a fait un bon bulletin sur le sujet : je peux les contacter mais ils risquent de se demander ce qu'un "étranger" vient faire dans l'affaire.

Merci. Mes commentaires seront refaits dès que j'aurai un instant et je donnerai quelques exemples vécus.

A + et bonne soirée.

Francis

Je te donnerai bien sûr les éléments recueillis mais il faut déjà savoir que la moyenne nationale est basée sur un panel d'entreprises qui ne reprend pas l'automobile.
Tous les articles consultés ne font aucun lien entre la stat plus défavorable de Renault (1 seul suicide) et celle de PSA (6) : ces doc. sont nuls et sans esprit critique de la part des journalistes.
Statistiquement les gens questionnés oralement ne représentent que 0.4% de la population.
Comment ont-ils pris le fait d'être consultés et étaient-ils libres de parler?????

A+

Qques extraits articles:


auto moto : etude 3500 sal/ 3 sites
- % < MOYENNE (laquelle???)
- 20% en hyperstress par extension aux 14K sal/3 sites
- moins qualifiés et moins resp. => taux supérieur
- réponse PSA : cellules veille détresse et dépressions (nota : bien les cellules pour des gens angoissés/ Rien que le titre montre la qualité de management, avis perso bien sûr!)

le monde :
- stress = 1 sur 5 selon cab. Stimulus
- 6 suicides en 07
- 3161 sal tirées au sort pour questionnaire 80 items soit 22% des 14K (nota : nombre de réponses??? questionnaire confi. ou nominatif???)
- 60 sal reçus en entretien (sur quels critères?) soit 1.9% des 3161 ou 0.4 des
14K
- PSA < panel Stimulus (sans automobile)
- femmes : 27.8
- hommes : 18.3
- ouvriers : 22.6
- cadres : 15.4
- (nota : aucune distinction des niveaux hiérarchiques exacts. Vu le nombre d'entretiens celà eût été dfficile
- rép PSA : cellules +n° vert, mobiliser, limiter à 30 pers par unité, objectif compet = identique

le figaro : + de 3500 (nota : inflation de 11% ???)

- + de 20% stress trop élevé => souffrance (panel de ref = 27.6)
- Renault technocentre = 31%travail tendu (nota : faites la dif entre stress et
travail tendu? mais renault est passé par cab Technologia (nota 2 : la stat est supérieure mais on oublie de dire qu'il n'y a eu qu'un seul suicide en 07)
- 23.3 % de stress optimal => celui qui rend la performance possible (nota : je me marre! A 23.2 tu es un nul, à 23.4 tu crèves???)

LO Hebdo + Challenges fr + CCFA + autoplus : pas brillants

CFE-Cgc : très bon bulletin, sérieux et documenté qui parle du "Burn out" étape ultime du stress


Note du lecteur : bravo aux journalistes qui, pour la plupart n'ont fait aucune investigation ce qui est pourtant leur métier. La plupart des papiers sont des extraits du communiqué de presse PSA mais le questionnement n'est pas présent alors que Dieu sait le problème stress dans le monde de la presse.

Pour d'autres commentaires à +

Navré pour Sandy mais le sujet ne semble pas intéresser des foules de forumeurs.

Cà va bien, je vais bien!!!

Nul doute que tout va bien dans leur job ou bien tout simplement qu'il y a une certaine timidité et une certaine retenue : pourtant faire la politique de l'autruche face à un tel fléau paraît ridicule et n'aboutit qu'à la prise de médications calmantes souvent inopérantes sur l'origine des maux, de plus ordonnés par des médecins souvent peu formés et donc qui gèrent le mal plutôt que de l'attaquer.

A ce stade je me demande s'il faut continuer à débattre sur le sujet et celà m'angoisse!

Bonsoir jac,

Je ne pense pas que le sujet n'interesse personne. Mais réussir à comprendre vos messages bien trop compliqués pour des profanes, n'incite pas à embrayer sur le sujet.
J'ai moi-même beaucoupde mal à comprendre.....mais je ne suis peut être pas dans le coup....
Le stress intrigue plus de monde que vous le pensez,mais il est tellement difficile de clairement le définir.....
Souffrir de stress est peut être pris comme un aveu de faiblesse que certains n'aiment pas étaler.

Jac a écrit:- 3161 sal tirées au sort pour questionnaire 80 items soit 22% des 14K (nota : nombre de réponses??? questionnaire confi. ou nominatif???)

Le questionnaire était anonyme et les réponses étaient faites sur ordinateur (pas sur papier) avec connexion anonyme.
Le taux de participation du panl n'est pas de 100% mais entre 85/90%.
Les 3161 salariés n'étaient pas tous du site de Mulhouse, mais aussi de Sochaux et de vélisy.

Jac et sandy90 : ce sujet est complexe et assez technique. Comme le dit Jean-Luc, si on est pas dedans, il n'est pas facile à suivre.

OK, messages de Jean-Luc et de Francis bien reçus : il était bon d'avoir un retour et il est vrai que ce sujet m'a et me passionne toujours pour avoir vécu le problème en tant que cadre dirigeant dans plusieurs entreprises.

J'ai donc du gérer cet aspect pour moi-même et aussi pour mes collaboratrices et collaborateurs en modifiant mes attitudes et en les adaptant aux différentes personnalités.

Dieu sait que celà ne fût pas toujours facile et qu'il y eût aussi des échecs : j'aurai l'occasion d'en parler + avant et pour suivre vos conseils j'essayerai d'être plus clair dans mes messages. Ceci n'est certes pas évident car je suis imprégné par le sujet depuis de nombreuses années et surtout la réalisation d'un rapport pour des dirigeants conscients de leur propre responsabilité dans ce domaine!


Merci à Francis pour ses précisions concernant PSA.
A titre informatif le site Renault dans sa partie relations humaines cite le stress pour ne déboucher en définitive que sur une orientation : "stage gestion du stress.
Ceci ne signifie pas qu'il ne se passe pas autre chose chez eux mais celà est bien caché.

Pour ceux qui hésite à communiquer sur le forum en cette matière notons simplement qu'ils sont protégés par leur pseudo et qu'ils ne sont absolumment pas tenus à citer l'entreprise : seules les mentions de "entreprise fabricant des accessoires de chaufferie", "50 salariés", "mebre d'un groupe (natioanlité éventuellement)" suffiraient!

A plus sur le sujet.

En résumé, no stress les échanges vont débuter......

Je sais elle était facile...

j'ai entendu parler d'un nouveau suicide chez PSA à la radio mais n'ai pas compris où et pourquoi?
Qui aurait + d'info???

Après rapide consultation il s'agit bien du suicide d'une secrétaire de 41ans chargée du secrétariat de la communication et qui n'aurait pas supporté la pression subie pour son licenciement pour signer un accord de départ volontaire.

La direction se serait refusée à tout commentaire pour respecter la douleur de la famille!

A noter que suivant une étude de 2003 du CNAM, citée par le CNRS, il y avait entre 300 et 400 suicides déclarés en France liés aux conditions de travail! Autant dire qu'il doit en réalité y en avoir beaucoup +.

Sur ce sujet PSA et sauf absence d'info de ma part la presse locale n'a pas repris l'info ni engagé une enquête/démarche particulière "journalistiquement parlant".

Ceci est bien regrettable et démontre une nouvelle fois le manque d'assiduité, de questionnement, de réflexion et de perspicacité, liès à ????. Peut-être au tabou, à la peur, à la non indépendance par rapport aux patrons des média.

Pour ma part j'ai pu suivre autant que celà me fût autorisé par mon big boss, qui avait un grand goût pour la taboumachie, quelques cas.

Exemples : 2 techniciens expatriés pour une mission en Arabie saoudite, inculpés et emprisonnés pendant 3 mois pour des délits sans doute factueux et anodins. Les deux furent rapatriés dans un état déplorable à leur libération de leur geôle digne du Moyen-Age .
L'und'entre eux s'en remit très lentement multipliant les ITT. Le deuxième fût mis en longue maladie ayant développé un cancer auquel il mit un terme volontairement après avoir constaté la disparition de toute vie normale. Celà fût-il considéré comme suicide après stress???

Ûn de nos ingénieurs, venu de la concurrence se suicida suite à un manque d'intégration dans sa nouvelle équipe relié à son divorce.

Dans la concurrence j'eus à connaître les mêmes phénomènes : un concurrent décida de supprimer ses divisions techniques pour les concentrer en une seule. 4 directeurs transférés dans un seul bureau et à qui il fut déclaré : "à vous de faire le ménage, dans une semaine 1 seul gardera son poste". Ce qui fut effectif. Un ingénieur se suicida.

Même topo chez un autre concurrent : l'ingénieur chargé du secteur se suicida après que la fermeture drastique de son agence lui ait été annoncée!

Bien entendu il ne s'agit que des cas connus.

D'autres exemples me reviennent à l'esprit que je relaterai ultérieurement.

Des exemples pourraient toutefois alimenter cette rubrique!

Triste rubrique qui reflète une dure réalité!
Tu sais, Jac, stress et suicide ne sont pas des mots que l'on prononce spontanément, ils restent plus ou moins tabous et je comprends parfaitement les personnes qui ne souhaitent pas s'exprimer sur ce mal de société!
D'accord, le stress peut être la cause d'un suicide, mais à ce stress viennent souvent s'ajouter des problèmes familiaux, financiers ou de santé et il peut alors, à mon avis, être considéré comme facteur aggravant!
Nous essayons toujours de trouver une explication à un suicide, mais seul le désespéré la connaît vraiment et il emporte son secret pour l'éternité!

Un article sur le sujet dans USINE NOUVELLE du mois d'avril.

"Prestataires, les oubliés du stress

Déficit de management, pression commerciale et perspectives de carrière mal assurées génèrent des frustrations. Les négociations interprofessionnelles sur le stress devraient donner aux industriels et à leurs prestataires un cadre pour prévenir ce phénomène. "

Merci Sandy pour cette précision concernant l' UN.

J'ai bien peur malheureusement que des négociations, fussent-elles inter pro, n'apportent pas grand chose à la prévention.
Les conditions de travail sont un des facteurs et il y en a de nombreux autres et je remercie Piment pour son avis : tout est lié et se relie suivant des schémas non évidents.
Le stress est amené sur le lieu de travail, comme le stress est exporté dans le noyau familial et dans la sphère périphérique. Dans certains cas le phénomène réactif devient exponentiel suivant les sensibilités de chaque individu qui peuvent remonter à la plus tendre enfance, à l'éducation, à ses succès et à ses échecs, à la façon de perçevoir le regard et les observations des autres, etc.

C'est en celà que je prétends que l'entreprise a un rôle certes important à jouer mais jusqu'où peut-elle le jouer et a-t'elle les gens compétents pour traiter ces cas qui sont très différents d'un individu à l'autre. L'individu est il lui-même prêt à se livrer???

J'ai vécu dans une entreprise où nous fûmes (cadre sup en priorité) tous soumis à des stages comportementaux de gré ou de force (première erreur) auxquels assistaient le patron et la DRH, grande fervente en prise de notes.
Le résultat fut assez étonnant puisqu'il valait mieux éviter toute déclaration. CERTAINS ONT FINI PAR PRENDRE DES CALMANTS AVANT LES STAGES.

Le patron qui aurait dû remettre en cause ses manières de manager resta dans le même type de comportement!

Aucun accompagnement réel et confidentiel par un spécialiste extérieur ne fût proposé.

Bref, beaucoup d'ambition pour un grand flop.